EL 17/05/15: CLEMENTE ET BAUTISTA EN MADRID Y SEVILLA; GRACIAS A NIMENO./ LE 17/05/15 CLEMENTE ET BAUTISTA A MADRID ET SEVILLE. MERCI A NIMEñO./

 

(Chronique rédigée dans la nuit du 17 au 18/05)

 

Tout d'abord, loin de moi l'idée de "minimiser", les efforts, le courage et le talent de Juan Bautista et Clemente. Bien Au contraire: si Juan Bautista défilait hier à Madrid,, il est évident que l'assiduité, son parcour pour se maintenir au plus haut niveau, malgré les années difficiles les cornadas, depuis qu'il a commencé tout jeune Becerrista, force le respect. Et si l'Espagne comme la France ont adopté son dôgme, celui de figura d'El Toreo n'est que juste récompense.

 

(Bayonne: "faire le vide") 2008; Juan Bautista.

 

 

Même s'il est plus jeune, le Bordelais Clemente ne foule pas le redondel des arènes de Sevilla suite à un heureux un hasard: loin de là!

Car aprés avoir toréé le même jour que Juan Bautista dans la Maestranza, il aura le temps de prendre une douche avant d'avaler les quelques 800km qui séparent Sevilla de Madrid se reposer quelques heures dans un hôtel de la capitale espagnole avant de sentir le "poid" des fameuses brique ocres, caractéristiques du Patio des arènes de Las Ventas. Ce lieu chargé d'Histoire où les photos jaunies des plus illustres ont été prises. Clemente aura la responsabilidad et le privilège de toréer lors de la préstigieuse San Isidro. Peut être l'unique Feria au monde celle qui d'un claquement de doigt, décide de la carrière d'un torero. Mais même s'il est, comparé à son aîné, à l'aube de sa carrière. Là encore, c'est la juste récompense de triomphes, récolte d'un travail acharné, chaque jour renouvelé à l'entraînement qui l'auront conduit à quelques centimètres "des briques ocres"...

Suerte!

 

(Clemente; Samadet 2014): "rester dedans"

 

 Bayonne 2014

 

Ceci étant dit; quel aficionado, quel torero pourrait oublier que sans Christian Montcouquiol dit le "second Nîmois", ce qui (trop) petit à petit

mais sûrement est arrivé le 17/05/15 au même moment à ces deux toreros français est aussi un cadeau de Nimeño II ? car bien sur, le frêle torero à la frange mal arrangée et au visage d'Ange est celui qui mit entra durablement comme figura en Espagne. Le premier qui força le respect de nos amis espagnols, toréant à Seville, Madrid, Pampelune...

un torero incontournable dans toutes les ferias françaises comme espagnoles.

Des "siècles" de maletillas, le "pañuelo sur le dos arpentant les routes de l'Eldorado espagnol, aux côtés de son frère Alain, de Robert Piles et tant d'autres à la recherche "de placitas de fortune", afin de donner quelques passes et se payer un festin (une ou deux sardines), achetées avec  quelques pesetas, offrande du public qui apprécia "la pandilla" française. Puis vinrent les années de novillero puntero puis celles de Matador de categoria en France car il aura fallu du temps aux empresas espagnoles, plus enclins à décortiquer le "carnet de identidad" qu'à s'extasier

 d'une séries de derechazos con temple, d'une "mariposa" aussi légère qu'un voile de ballerine, ou bien d'un volapié dans les cornes tel une offrande au roi taureau. Mais Nimeño, à force de pugnacité,  réussit à obliger ceux qui refusaient de "voir", à maintenant se ren dre à l'évidence. 1987, 88 encore un pallier de franchi et le sâcre et le drame d'une temporada 1989 qui fut sa plus accomplie de l'autre côté des pyrénnéés.

Dramatiquement trop tard pour ce Nîmois d'adoption natif de Spire en Allemagne.

Il faut se rappeller de cette temporada 1989, terrible en Arles, mais belle en passant par Seville, Madrid ou Pamplona. l'Homme à ouvert les portes du pays de Don Quijote, qui malgré l'idéé générale que l'on se fait du héros de Cervantes, ne se battait pas contre des moulins à vent, mais contre une légende bien réelle: Nimeño aura entrouvert une porte pour que des maestros comme Richard Milian (première oreille coupée par un français à Madrid), Patrick Varin, Stéphane Fernandez Meca veille sur l'entrebaillement comme  l'on protègerait le Saint Graal. 

Tous ces efforts afin que sous l'égide d'un autre Matador (Alternative à Fuengirola en 1979) Christian Lesur, la première école taurine française Le Centre Français de Tauromachie de Nîmes: celle d'Arles vit le jour "adoubant" de nouveaux toreros, Matadores de grande classe comme Denis Loré (je ne peux malheureusement pas tous les citer dans une "brêve" et je m'en excuse, mais un article est en préparation), qui chacun, participèrent temporadas aprés temporadas, un peu plus, veillèrent à ouvrir entièrement la fameuse porte, mais surtout à veiller à ce qu'elle le reste alors que florissèrent les écoles taurines françaises, Béziers, Adour Aficion,  dont sont issus les matadores actuels; Juan Bautista, qui ouvrent maintenant les "grandes portes" que les novilleros, Clemente, Louis Husson, Yannis et bien d'autres auront à charge de les garder grand ouvertes: pour qu'un jour, la disparition des frontières entre Pays Europééns deviennent une réalité taurine entre deux pays qui se touchent  s'aiment tout en se regardant  "de reojos": *  def: regard en coin.

 

La Tauromachie Française: une course de relais.

 

(le 20 juin; Istres: Denis Loré, Juan Bautista et Thomas Joubert)

 

                  La transmition du savoir D.Loré à Caissargues. (gracias)

 

 

gracias a todos.

 

Texte et photos: Marc Vargas