Sortie a hombros pour Miguel Angel Perera

07/06/2014 10:12

Devant environ deux tiers d’arène et par temps estival, Miguel Ángel Perera a confirmé le bon moment traversé après ses deux grandes portes venteñas… Six toros de Victoriano del Río, les 2, 4 et 6 Toros de Cortés, corrects de présentation, donnant un jeu divers. A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire de Jacques Monnier, Marius Rodriguez et Olivier Ginhac.

El Cid (saluts et silence) n’a qu’en de trop rares occasions connecté avec les tendidos. A son premier, après une bonne réception au capote, il a brindé à l’assistance une faena comprenant quelques beaux mouvements, altérés toutefois pas des charges sans grand éclat de son opposant. Entière. A son second, le maestro de Salteras abdiqua prématurément, faute de trouver un adversaire susceptible de lui permettre de proposer quelque chose d’un tant soit peu construit.

Miguel Ángel Perera (oreille et oreille) n’était pas visiblement venu faire de la figuration dans le vieil amphithéâtre. Fort de son double succès madrilène, et accueilli comme il se devait, l’Extremeño brinda au public une première faena débutée par deux cambios au centre avec enchainement pieds joints qui donnèrent le ton. Donnant la distance et soignant le geste, Miguel fit admirer son temple avant de se rapprocher des cornes dans un final adorné par tour de manège complet. Entière. Avec le quinto, il mit mes gens debout avec un accueil d’une rare intensité, enchainant une demi-douzaine de capotazos agenouillés avant de se redresser pour des remates de bon goût. C’est à de tels détails qu’on sent la plénitude d’un torero… Après deux piques et une quite d’anthologie à une main avec bonne réplique de Luque, la cuadrilla se mit au diapason au second tercio, avec saluts de Joselito Guttiérez. Nouveau brindis à l’auditoire, entame suave, derechazos templés, autres séries ajustées, avec toutefois un bémol pour le manque de vibration des charges de son adversaires. Final encimista avec connection sur les gradins. Entière, long à tomber… mais bonne prestation de Perera qui a justifié son rang et qu’on aimerait revoir… avec un grand toro !

Face au troisième, Daniel Luque (silence aux deux) a une nouvelle fois exprimé au capote une gestuelle allurée, autant à la réception que sur un quite au ralenti entre un premier puyazo protesté et un second pour faire le compte. Bon second tercio avec saluts pour Curro Robles et José Luis Neiro. Le maestro de Gerena brinda au conclave une faena débutée pieds joints, poursuivie par derechazos templés, mais hélas pour lui, son adversaire ne dura pas, n’opposant qu’une charge terne. Conclusion par estocade trasera tendida puis deux descabellos. Face à l’ultime, Daniel étala encore de magnifiques gestes pour l’accueillir puis sur un quite par véroniques après une première pique manquée puis rectifiée et une seconde brouillonne. Tercio de banderilles médiocre et trasteo d’inégale intensité, Luque ayant du mal à trouver l’accord parfait devant un opposant… désaccordé ! Quelques beaux gestes, mais partition inachevée malgré une évidente envie, quasi entière et descabello.

 

Remerciement à Pierre Vidal et son site Corrida si

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