Dernière corrida de la san isidro

09/06/2014 17:28

Arènes de Madrid; Dernière corrida: Triste Miurada.

 

(Ejemplar de Miura archivos)


Six exemplaires de Zahariche de présentation plus que correcte : "estamos en Madrid".

Les piétons qui eurent le courage de se mettre devant les toros à la devise verte et noire, puisque l'on est à Madrid (elle est de couleur verte et rouge en "province") se nomment:

Rafael Rubio: Aplaudissements et silence

Javier Castaño: Silence-Silence

et Serafin Marín: Division d'opinion et Silence.

 

En 2013 le ganadero avait prévu de lidier quelques onze corridas des pensionnaires de "Lora del Rio" .

La capitale espagnole faisait bien sûr partie de la liste, tout comme Pamplona: il est des arènes où le Miura pensionnaire depuis des lustres détient les clés de la ville..

Hier même  si l'encaste Cabrera n'est plus tout à fait ce qu'il était, (la triste légende du "toro Noir" qui tua Espartero ou bien Manolete) entretient le mythe: llenazo hasta la bandera donc pour cet ultime opus de Saint Isidor.

A noter, le deuxième cornu ovacioné à l'arrastre et le cinquième remplacé par un sobrero de F. San Román. "Cara y cruz".

 

Rafael Rubio du se rendre à l'évidence; l'encaste Cabrera qu'il soit bon ou mauvais  fût inventé pour égorger les téméraires qui oseraient se présenter sur leur chemin. Rafael Rubio fait partie de ces téméraires au port altier et à la lidia intelligente. Son premier ne laisse guère la place aux présentations officielles. Rafael Rubio se jette à la gorge du Miura; ce dernier normalement enclin à décapiter ses opposants trouva en Rafael Rubio à qui parler. Point de présentations officielles donc mais plutôt une discussion houleuse bordée de noms d'oiseaux. Malgré le risque de perdre la tête, le matador n'hésita pas à agrémenter sa faena de passes par le haut. Applaudissements fournis y compris de la part du "siete".

Cara y cruz: deuxième animal et l'histoire s'arrête là: le silence est d'or, celui qui dégringola des étagères est bien éloigné du précieux métal.

 

 

Javier Castaño revenait pour la deuxième fois sur le sable de Las Ventas: la première fois il dût faire face aux Cuadri, dont un dépassait les 600kg. Pour résumer 649kg de Cuadri en entrée et deux molosses de Miuras pour plat de résistance. S'il n'était pas tombé sur un lot compliqué (doux euphémisme)  le cinquième, cerise sur le gâteau étant  remplacé par un sobrero de San Roman insipide, on aurait presque tendance à plaindre le Salamantino; mais force est de constater que moulte matadores frappent depuis des années en vain à la porte des arènes de Madrid en quête d'un contrat quelque soit l'élevage; Il est parfois important de le rapeller, à mon humble avis.

L'Homme de Salamanque écouta deux silences; je dis bien écouta, car à Madrid les silences se font entendre à des kilomètres.

 

Le Barcelonais Serafin Marín comptait lors de ce "clásico taurino" rejouer la partition des Messi, Iniesta. Il arriva à aligner quelques passes de bonnes factures face à son premier sans jamais arriver à "rémater" le fond de jeu que détenait le cornu. Division d'opinions.

Deuxième mi-temps: Serafin marin est volontaire, son opposant  lui l'est beaucoup moins. Le courage, la profondeur et "la ligazon" sont les superlatifs respectifs au toreo du Matador de Montcada i Reixac. Face aux Miuras le courage du Catalan est évident, la profondeur et le lié des passes reste secondaire. Le Miura n'est pas d'humeur à s'abreuver à la flanelle du torero ce qui donne une faena décousue. Rajoutons à cela les ratés à l'acier les trompettes de la mort sonne un premier avis entraînant lui même un silence.


Reseña: Alberto Ramirez/Marc Vargas

Photo: Marc vargas

 

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