Corrida du 21/06:"La bataille de Gerena"

22/06/2014 14:16

 

 

GRENADE feria del corpus christi: LA BATAILLE DE "GERENA" *

 

 6 Toros de Núñez del Cuvillo trés corrects de présentations, le sixième armé "astigordo playero veleto" au delà de son estampe extraordinaire il fût prisé d'une vuelta al ruedo.

 


El Cid, ovation et ovation; El Cid manqua cruellement de chance le matin, lorsque le "sorteo" lui attribua les deux incorruptibles de l'après-midi. Vraiment le "Cid" tomba de très haut tant le lot de Nuñez Del Cuvillo  était venu pour au moins se faire tirer les oreilles, voir se les faire couper. En résumé; des "toros por desorejar".

Malheureusement pour Jose Manuel, ses deux compañeros de cartels le lui démontrèrent tout au long de la tarde à tel point que le soir sur les raiseaux sociaux, Manuel Escribano comentait: "corté dos rejas que pudieron ser tres sino mato mal mi último toro". (Manuel Escribano via twitter). La vie de torero est faite de hauts de bas et de chance: hier Le Cid dût se contenter du "bas", "punto".

 


Manuel Escribano, oreille et oreille: Manuel Nogales Escribano, natif de Gerena n'a qu'une idée en tête lorsqu'il arrive dans une plaza: en ouvrir les portes; non pas pour y entrer mais pour en sortir et de préférances sur les épaules de grands gaillards à la chevelure ornée d'un berret rouge. Hier "en Granada" le maestro à la dentition aussi blanche que les neiges de la Sierra Nevada ne derogea pas à la règle. Deux oreilles suffisent à sortir en triomphe. Une fois de plus Manuel Escribano ne s'économisa pas (notamment aux "palos") pour hisser les deux pavillons fièrements gagnés face à deux fauves qui se laissèrent allègrement toréer. Le maestro aurait même pu se permettre le luxe d'égaler (au nombre d'oreilles) Daniel Luque. Mais l'épée du gerenois tomba sur un os: pinchazo face au cinquième: en ces temps de coupe du Monde, on ne pourra donc pas écrire: "Gerena contre Gerena: empate a tres".

 

 

(Archive, D. Luque le 1/09/2013)

 

l'Actuacion de Daniel Luque mérite quelques explications: car comment peut-on couper deux oreilles aprés deux avis?.


 Daniel Luque peut avoir le sourire. Il coupe une première oreille (celle du public) face au troisième Nuñez Del Cuvillo. Il est vrai que la première oreille peut parfois prêter  à controverse, mais force est de constater qu'hier  le public Grenadin n'agita pas le mouchoir blanc comme l'on jette des confettis: pour la beauté du geste. Et c'est donc sans contestation aucune au vu de son "actuation" que le président laissa choir le précieux sésame blanc.

Devant le sixième (le mieux présenté du lot), le jeune torero natif de Gerena qui s'était promis de ne pas laisser l'exclusivité a son paisano la sortie par la "puerta grande", mit tout en oeuvre pour honorer sa promesse.

 

 Bien reçu à la cape, le sexto s'employa fortement à la pique: puis, Daniel Luque dessina ces quelques "pases" dont il a le secret. Puesto, et relaché, il alterna les passes de "desprecio" et les pases por lo alto. Avant que le bicho, ne morde la poussière, le public sort  mouchoirs blancs, "gorras" et autres objets, on pouvait même voir  quelques touristes, jonchés le Parador San Nicolas, agiter leurs "T. Shirt I Love Grenade".

 ¡Làstima! : pinchazo, puis un avis: peu à peu la grande porte se referme au nez du Gerenois, alors qu'elle reste belle et bien ouverte pour le Gerenois, le blond. Le deuxième avis retentit, ni dans le silence, ni dans une terrible bronca, mais dans une ferveur collective digne du Maracana.  Les deux oreilles tombent du palco présidentiel alors que le second avis retentit. Trois oreilles donc pour le Gerenois le brun, je précise.

Reseña: C. Sendín/Traduction français: M. Vargas.

Fotos: Marc Vargas.

 

*GERENA: Petit village andalou situé dans la province de Madrid.

 

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